Tuberculose endobronchique : mécanismes et diagnostic - 21/12/15

La localisation endobronchique de la tuberculose est rare. Ses aspects endoscopiques sont divers et souvent trompeurs pouvant poser un problème de diagnostic différentiel.

Le but de notre travail est de préciser le profil radio clinique, les difficultés diagnostiques, les modalités évolutives ainsi que les complications qui peuvent survenir au cours de l’évolution de cette entité. Notre travail est une étude rétrospective portant sur 17 cas de tuberculose endobronchique chez des malades immunocompétents, colligés au service sur une période de 14ans (2000–2014).

La moyenne d’âge était de 31ans. Les signes cliniques n’étaient pas spécifiques. La radiographie thoracique a objectivé un élargissement médiastinal dans 37,8 % des cas, une opacité rétractile dans 42,2 % des cas et une opacité hilaire dans 20 %. La bronchoscopie était essentielle pour le diagnostic positif. Elle a visualisé un granulome endobronchique dans 7 cas, des bourgeons tumoraux dans 6 cas et une sténose en virole dans 4 cas. La tomodensitométrie thoracique a objectivé des adénopathies médiastinales dans 6 cas, un foyer de condensation alvéolaire dans 4 cas et un processus de densité tissulaire dans un cas. La tuberculose endobronchique était confirmée par biopsies bronchiques dans 10 cas, par ponction biopsie transpariétale dans 2 cas, par thoracotomie dans un cas, par biopsie ganglionnaire périphérique dans 2 cas et sur des arguments de présomption radio-cliniques dans 2 cas. Le traitement reposait sur les antibacillaires dans tous les cas, associé à une corticothérapie orale dans 5 cas avec obstruction bronchique importante. L’évolution était favorable et sans séquelles dans 8 cas.

La tuberculose endobronchique est rare et peut simuler une pathologie tumorale. Il est important de l’évoquer devant l’absence de tabagisme et devant des signes endoscopiques évocateurs. Le traitement démarré tôt permet d’éviter les complications.